28/01/2015

Changement de mode de vie : les périodes de doutes.


Bonjour,

Aujourd'hui j'ai envie de vous parler des périodes de doutes que j'ai traversé quand j'ai, en partie, modifié notre mode de vie. Si vous êtes dans la même démarche, vous avez sûrement connu ce dont je parle ou peut-être êtes vous en plein dans le vif du sujet.

Je me suis lancée par conviction dans une démarche de désencombrement-réduction des déchets, et si, maintenant que c'est bien en place c'est très facile à vivre au quotidien, ça ne l'a pas toujours été.
Au début, je pense que je me compliquais un peu la vie. Je préparais trop de choses, je cherchais sans cesse des alternatives, en comparant tout afin de faire Le Bon Choix. Mais ça vire au casse-tête. Faire des recherches pour faire le bon choix c'est pour moi très important et déterminant pour le minimalisme : être entièrement satisfait pour ne pas désirer autre chose en remplacement plus tard. Mais je pense aussi qu'il faut simplement savoir se contenter de peu, de simple, d'imparfait. Accepter de ne pas avoir le meilleur est une clé, puisque des améliorations sont sans cesse créées.

J'ai aussi peut-être voulu compenser le fait de ne plus acheter un bon nombre d'articles de grande surface, de ce fait je passais trop de temps en cuisine. De plus, nous n'avons pas tous les mêmes goûts, il fallait donc préparer plusieurs choses chaque jour. (Maintenant je prépare féculents et légumes/légumineuses ou oeuf rapidement pour le midi et souvent le soir une soupe qui dure plusieurs jours tandis que Stéphane se fait une salade composée, et pour le plaisir, en accompagnement : tartine d'avocat/hummus/fromage de chèvre ou brebis; quand j'en ai vraiment envie je fais pizza/galettes/crèpes/tartelettes/burgers/etc.. mais par plaisir, pas par obligation).

Tout ça pour dire que le zéro déchet avait pris beaucoup trop de place dans ma vie : des heures en cuisine, des heures sur le net pour trouver la meilleure alternative.
Ça m'a pesé.

J'ai aussi eu l'impression que tout ces efforts étaient vains, voyant qu'autour de moi rien ne changeait. Je crois aussi que le fait que Stéphane ne me suivait pas là-dedans, à l'époque, a joué. C'est beaucoup plus facile pour moi, maintenant qu'il a adhéré à tout cela (même s'il veut toujours certains articles de grande surface).
J'en suis venue à regretter d'avoir pris conscience; pris conscience qu'on ne pouvait pas continuer à vivre comme on le faisait, que c'était inacceptable d'imposer aux générations futures, aux populations défavorisées de subir les conséquences de notre indécence, de notre surconsommation. J'ai regretté d'avoir réalisé que nos déchets étaient un réel problème, comme la production de ce qui n'est pas nécessaire, comme nos trajets en voiture, etc...

Je pense que c'est normal de vivre ces remises en question.



Aujourd'hui, le zéro déchet ne prend plus autant de place :
- mes courses ne me prennent pas plus d'une heure et c'est un plaisir de les faire, d'avoir affaire à des humains au marché, souvent même au producteur, d'y acheter de bons produits beaux/sains/savoureux/locaux, de me rendre en biocoop et d'y voir toujours les mêmes personnes, sensibles aux mêmes problématiques que moi, d'apprécier le calme qui y règne (les brefs passages en grande surface sont devenus tellement désagréables);
- je ne passe plus des heures en cuisine, seulement si j'en ai vraiment envie;
- je pense que Stéphane est content de ne plus avoir à sortir les poubelles, enfin moins d'une fois par mois;
- je ne retrouve pas de papiers de bonbons, de bouts de plastique partout dans la maison, il n'y a plus de mouchoir en papier collé à nos vêtements en sortant de la machine;
- je ne me crée plus de besoins inutiles, donc je ne suis plus frustrée;
- je gère mieux notre argent;
- nous prenons plaisir à manger sainement, nous avons d'ailleurs perdu quelques kilos sans avoir eu à se priver, ce qui n'est pas pour nous déplaire (nous avons simplement atteint notre poids de forme); d'ailleurs j'ai arrêté les produits laitiers de vache (sauf le beurre mais avec modération) et je me sens beaucoup mieux : plus d’essoufflement, plus de fatigue chronique, plus de ventre gonflé.
- au lieu de faire les magasins nous nous promenons en famille, jouons, dansons, je fabrique les cadeaux que nous offrons, nous rendons service à nos proches (retouches de vêtements pour ma part par exemple) ou je prépare un bon repas le dimanche (en même temps nous n'avons jamais fait les magasins le dimanche, c'est un autre sujet);
- je peux prouver à mon entourage, et en particulier à mes enfants, que nous sommes acteurs de nos vies, que nos choix ont des conséquences ! C'est tellement important.


Au final ce n'est que du positif.


Tout ça, ça me donne envie de regarder Fight Club, sais pas pourquoi...

Bises,
Marie.

26/01/2015

Les petits lapins


Bonjour,


Mon fils Malo a 5 ans, et moi, j'ai décidé de lui laisser le choix entre un sweatshirt et une chemise puis de l'emmener au magasin de tissu. Là, j'ai posé mon véto à plusieurs reprises : imprimé vaches, imprimé camions... ça ne me bottait pas du tout de coudre ça. Alors quand il a craqué sur les petits lapins j'ai accepté; d'autant plus que le fond vert anis me faisait bien plus envie.

Finalement je l'ai marié avec du noir, sans aucun regret puisque je lui trouve un côté plus classe avec ces 2 tissus.
Les manches sont vraiment justes, ça tombe bien, j'avais envie de faire de vrais poignet de chemise.


Le patron est tiré du livre Boys & Girls, qui m'a d'ailleurs plu au premier abord pour ses patrons de chemises et puis ça me donne les bases de mensurations pour les patrons maison du 4 au 10 ans. Très dur à trouver, c'est sur leboncoin que j'ai mis la main dessus au final.


J'ai aimé jouer sur les contrastes de tissus, de fils, ça oblige à parfaire ses finitions, mon but étant d'avoir un résultat soigné, de me perfectionner.




Le prénom de l'enfant sur son vêtement, ça peut faire toute la différence ;)

Cette finition ne figurait pas sur le patron mais je trouve que c'est la plus belle que l'on puisse faire  pour l'ourlet d'une chemise.




Bises,
Marie.


15/01/2015

Cousu avec amour


Bonjour,

Cela fait quelques temps que je n'ai pas montré mes créations sur mon blog. C'est vrai qu'il y a moins à raconter que la démarche zéro déchet et que je ne prends pas toujours le temps de faire des photos de qualité, mais la couture aussi c'est du slow movement, c'est une vraie passion, parce que j'ai toujours eu un grand besoin de créer et que simplement j'adore ça.

Aujourd'hui, je vous montre donc un petit ensemble cousu pour Ella pour les fêtes.
Le modèle est tiré du livre "Mes petits habits" que j'apprécie pour ses modèles d’inspiration vintage.
Comme toujours ce fut un plaisir de confectionner cet ensemble fait de petits cœurs pour un petit ange (ou presque).

Ensemble chemisier col claudine et bloomer, imprimé cœurs et vichy






Bises,
Marie.

09/01/2015

Vers le Zéro Déchet : un premier bilan et Refuser en application


Bonjour,

Ça ne fait pas un encore un an que les mots "Zéro-Déchet" se sont mis à résonner dans ma tête.

J'avais bien aperçu Béa Johnson dans Les Maternelles fin 2013, mais j'avais pris l'émission en route. J'avais quand même trouvé ça épatant, ce petit bocal, mais tellement impossible.
Puis en Février, de la maternité, j'avais commandé le livre. Je venais de re-re-lire L'Art de la Simplicité, j'étais en plein désencombrement (un peu suspendu avec l'arrivée de bébé) et c'était surtout dans cette volonté que je m'étais procurée Zéro Déchet.

Je ne pensais pas être capable de réduire conséquemment nos déchets, juste aller vers le minimalisme, moins consommer et adopter quelques alternatives durables (mouchoirs en tissu, pochette pour le goûter, gourde).
"La Cup? Pas pour moi.", "Acheter en vrac? Ça doit coûter trop cher (j'achetais du bio de grande surface).", "Apporter mon contenant? Je n'oserai pas.", "Faire ses propres produits cosmétiques et d'hygiène? Ça doit prendre trop de temps."

Moins d'un an après, j'ai appliqué un peu tout ça : ET C’ÉTAIT SI FACILE ! SI ÉVIDENT !

Les efforts en matière de réduction de déchets paient et je suis contente du chemin parcouru. On est loin de se contenter d'un bocal mais on revient de loin (peu de temps après mon retour de la maternité j'étais écœurée de voir que l'on sortait un sac poubelle tout les 2 ou 3 jours; j'étais beaucoup prise avec Ella et Stéphane n'est pas un pro des fourneaux; bref, nous étions dans la moyenne de 26L/jour pour un foyer de 4, ce truc de dingue !).

Comme je le disais dans mon dernier article nous en étions en cette fin d'année à 40L de déchets + 2 bacs de recyclage par mois.
C'est déjà bien, mais il est possible de faire mieux, pas de quoi faire tenir nos ordures dans un bocal mais peut-être une poubelle par an?


Je me confronte à plusieurs points :
- les demandes de Stéphane et Malo (paquets de cigarettes et mégots, cochonneries que je laisse passer de temps à autres), le zéro déchet c'est avant tout mon initiative mais Stéphane commence à adhérer, j'en parle aussi régulièrement à Malo pour qu'il sache pourquoi, qu'il en soit fier, d'ailleurs il me demande toujours dans quelle poubelle mettre son déchet "compost, recyclage ou poubelle maman?",
- ce que les autres amènent chez nous (leurs cadeaux et leurs déchets : emballages, papier cadeau, couches, paquets de cigarettes, mouchoirs),
- ce que nous ne pouvons éviter (lait en poudre d'Ella par exemple, même si la solution est toute trouvée, j'ai aimé allaité et j'ai aimé arrêter, dentifrice de Malo aussi, papier toilette),
- ce que nous consommons encore de manière générale (vestiges de notre ancienne vie : objets à durée de vie limitée, flacons et tubes qui se terminent petit à petit, usage d'une cafetière électrique et ses filtres).
- ce que nous ne trouvons pas en vrac mais qu'il serait impossible/fastidieux de faire nous-même et qui font partie des "ingrédients" de base (vinaigre, moutarde, bicarbonate de soude, etc...).

Cela fait encore pas mal de choses, il y en a qui ne dépendent pas que de nous, surtout le fait de ne pas avoir tout disponible en vrac, à défaut on opte pour du recyclable, et on garde les emballages en verre pour de prochains bocaux de sauce et soupe de tomate;

On peut encore mettre des choses en place :
- trouver un shampoing sec satisfaisant ou du shampoing en vrac pour éliminer la bouteille d'1L tout les 3 mois,
- convaincre Stéphane de donner ou vendre la cafetière pour passer sur un système à piston ou italienne afin d'éviter : la consommation d’électricité, l'obsolescence de la cafetière, l'emballage carton des filtres, le compostage des filtres,
- faire notre dentifrice, mon maquillage (je ne suis pas encore à bout de mon petit stock) par contre je ne suis pas certaine de me lancer dans du dentifrice maison pour mes petites têtes blondes,
- faire moi-même les biscuits d'Ella,


Mais notre entourage a un rôle très important, car je pense que finalement ce sont nos amis et notre famille qui remplissent le plus notre poubelle, et là j'avoue que c'est délicat, il faut prendre son courage à deux mains, quitte à être incompris. Il faut croire en ses convictions et oser dire les choses ouvertement. Ils s'y feront, c'est chez vous, à eux de respecter vos souhaits.
J'ai eu du mal avec ce point, mais après la période de Noël, les papiers cadeaux, les emballages, les boites de chocolat, j'ai réalisé qu'on ne pouvait pas continuer ainsi. Accepter des cadeaux parce qu'ils sont offerts avec joie, parce que ça part d'une bonne intention mais se dire que ça fera encore des déchets en plus, que ça va à l'encontre de vos idéaux et gâche tout ce que vous avez mis en place, c'est dommage. Mais ceux qui offrent n'y sont pour rien car ils ne sont pas au courant de ce que vous avez mis en place.
En tout cas c'est mon dilemme actuellement. Comment dire sans froisser? Sans faire un discours qui ne sera qu'à moitié écouté et trop vite oublié? Se faire comprendre gentiment en somme.
J'ai donc fini par me lancer, après avoir demandé au collègue de Stéphane de bien vouloir ramener ses déchets du déjeuner dans sa glacière, je me suis lancée de manière plus vaste, sur facebook. Tous mes proches n'y sont pas et il faudra donc encore en parler mais voici ce que j'ai publié :


Ça doit paraitre extrême mais c'est le meilleur moyen que j'ai trouvé.
Vous en pensez quoi?
Vous êtes prêts, vous à "Refuser" ce qui vient de vos proches? A imposer vos conditions.

J'avoue que je suis encore un peu mal à l'aise avec ça. Mais j'y crois, et je sais que c'était la chose à faire.


Bises,
Marie.


05/01/2015

Objectifs et Défis 2015


  Bonjour bonjour,

   Très bonne année à vous !!!
   Que votre année soit faite de petits bonheurs, que vous croquiez la vie à pleines dents, que vous vous accordiez du temps pour vous, que vous profitiez de ceux que vous aimez, que vous laissiez de côté ce qui ne compte pas, ce qui vous pollue physiquement et psychiquement, ce qui vous fatigue inutilement.
   Je vous souhaite une année aussi belle que fut mon année 2014.
   Après une année 2013 dont le bilan était mitigé, j'ai eu ma revanche : la plus belle année de toute ma vie jusqu'ici. Les petits et les grands bonheurs se sont enchainés. Le 13 Février 2014 j'ai rencontré un des amours de ma vie, j'ai pu l'accoucher, l'allaiter, prendre le temps pour m'occuper de mes enfants et le faire comme je l'entends; avec cette famille qui s'agrandit, nous avons gardé notre complicité; j'ai passé beaucoup de temps en famille, j'ai beaucoup vu mes amis; j'ai beaucoup ri, dansé, joué, chanté; j'ai continué à désencombrer, j'ai simplifié nos vies, je me suis ouverte, j'ai découvert le zéro déchet, je me suis détachée des biens matériels, je me suis désintoxiquée de l'envie d'acheter, j'ai arrêté de me créer des besoins, j'ai énormément réduit mes déchets; j'ai fait de supers rencontres virtuelles et échangé avec des personnes que j'aime beaucoup sans les avoir jamais vues.
   Ce fut une année tellement belle, que je ne veux rien oublier.

   Rien n'empêche pour autant d'avoir une année 2015 toute aussi belle. C'est surtout la manière de voir la vie qui compte.


   Aussi, j'ai confiance en cette année à venir.

   Ce sera la continuité de la précédente, que je vois plus comme une année de transition. Dorénavant, je compte faire les choses à fond : mieux profiter du temps qui m'est donné, aller plus loin dans ce mode de vie que je convoite.




   Minimalisme :
Janvier sera le mois du désencombrement (encore).
Je veux vraiment me débarrasser du superflu. J'ai déjà énormément trié, donné et vendu mais ce n'est pas encore suffisant. Je vois trop de choses qui ne sont pas nécessaires dans ma maison et ne peux le supporter plus longtemps. Alors je continue de trier, donner et vendre jusqu'à avoir atteint mon objectif.

   Zéro-Déchet :
En cette fin d'année nous étions à : 40L/mois de déchets ménagers + 2 bacs de recyclage.
D'abord je me dis : Waouh ! en 9 mois, nous pouvons être fiers de cette réduction,
mais j'ai encore envie de m'approcher du zéro déchet.

J'ai un bilan à faire de ce point de vue pour noter noir sur blanc ce sur quoi je peux encore agir. Mais il mérite bien un article à lui seul.


   Profiter pleinement de la vie :
Ce qui consiste selon moi en : être zen, s'accorder du temps pour ce qui compte.
Pour ce faire il me faudra :
- faire moins de choses (créer un peu moins, passer moins de temps en cuisine),
- être organisée (tâches ménagères, menus, gestion de l'emploi du temps),
- perdre moins de temps devant les écrans (moins d'ordinateur c'est fait, il suffisait de l'éloigner du canapé pour qu'il rejoigne le bureau, moins de télé, mais là ce sont mes hommes qui ont un souci, s'il n'y avait que moi il n'y en aurait pas, juste quelques dvd de la médiathèque et replays, c'est dingue ce qu'on perd en temps et en humanité avec ça, cette télé va me rendre chèvre !, moins d'instagram : en bonne voie, je suivais 135 personnes et n'en suis plus que 83, car je veux y passer moins de temps mais toujours suivre ceux qui m'intéressent et m'apportent),

Le but étant de passer de bons moments en famille, entre amis et parfois seule, de faire les choses en pleine conscience (pas facile avec un bébé qui ne voit que par sa maman et un garçon très bavard), de ne pas se laisser accabler par une trop longue liste de choses à faire (c'est là que le minimalisme prend tout son sens : perdre moins de temps à cause des choses), d'aller au lit l'esprit tranquille, et de reprendre une activité professionnelle sans devenir une boule de nerfs.

En gérant mon temps au mieux, j'aurai plus de moments pour rire, jouer, danser, me promener, apprendre, discuter, me reposer, et inculquer à mes enfants qu'il faut prendre soin de soi et de notre planète, vivre simplement.





   Et vous, vous arrivez à tenir vos résolutions? ou vous n'en prenez pas?



Bises,
Marie.